L'ÎLE DE SAINT-BARTHÉLEMY
CONSIDÉRATIONS GÉOGRAPHIQUES & BIOGÉOGRAPHIQUES
Saint-Barthélemy se situe dans la mer des Caraïbes, à 20 km à l'est-sud-est de Saint-Martin. La Guadeloupe se trouve à 203 km au sud-est.
Elle fait partie des îles les plus septentrionales des Petites Antilles et les plus proches de la partie orientale des Grandes Antilles. C’est un tout petit territoire de 21km2 (25 km2 avec ses îlets) composé d’une succession de mornes et de bassins versants ainsi que de rares plaines. Elle possède 32 km de côtes. Le point culminant de l’île est le morne Vitet à 286 m.
Elle se situe dans un petit ensemble insulaire (comprenant également Anguilla et Saint-Martin) issu d’une île unique qui s’est fragmentée; l’ensemble constituant le banc d’Anguilla. Alors qu'Anguilla, uniquement corallienne, est relativement plate, Saint-Martin et Saint-Barthélemy qui ont connu des périodes volcaniques, sont très accidentées.
A un climat sec s’ajoute un sol rocailleux avec de fortes pentes. En conséquence, la végétation y est globalement de type xérophile, avec de nombreuses plantes succulentes. Durant la saison sèche, les arbres à feuilles caduques sont assez abondants.
Par leur proximité des Grandes Antilles, différentes espèces végétales et animales natives de Saint Barthélemy, ont leur limite orientale dans les trois îles du banc d’Anguilla et quelques autres îles proches comme Antigua et Barbuda.
Il s’en suit que Saint-Barthélemy et Saint-Martin abritent des taxons spécifiques et infra-spécifiques absents des autres îles des Antilles françaises que l'on peut ranger en deux grands types :
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Les espèces taxoniquement isolées comme Mammillaria nivosa Link ex Pfeiffer (Cactacées) des îles Turks et Caïcos, de Porto-Rico, des Iles Vierges et d’Antigua; ou Samydra dodecandra Jacq. (Salicacées) des Grandes Antilles, de la Floride et du Mexique.
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Les taxons vicariants appartenant à un même complexe taxonomique présent dans l’ensemble antillais et issus de dérives génétiques localisées à une île ou groupe d’îles.
La spéciation de ces taxons dérivés est plus ou moins poussée, entraînant différentes interprétations de leur niveau taxonomique.
Est-ce Christophe Colomb qui découvrît l’île lors de son second voyage et la nomma du nom de son frère Bartoloméo? Ou bien son frère lui-même qui, réussissant à armer trois bateaux lors de ce second voyage, put tout aussi bien la découvrir et la nommer de son nom, comme l’évoque Georges Bourdin, dans le livre «Histoire de Saint-Barthélemy» ? Aucune mention de cette découverte n’ayant été retrouvée dans les journaux de Colomb relatifs à cette seconde expédition, il y a lieu de s’interroger.
Une chose est cependant sûre : après avoir été occupée par les Amérindiens (notamment Arawaks), Saint-Barthélemy fut espagnole (1493), avant de devenir tour à tour française (1648), puis possession de L’Ordre de Malte (1651-1656), puis à nouveau française (1659-1784) et suédoise. A la suite d’un traité conclu entre le roi de Suède Gustave III et le roi de France, Louis XVI, Saint-Barthélemy fut en effet échangée contre un droit d’accès au port et aux entrepôts de Göteborg. Les premiers Suédois (56 au total) prirent possession de l’île le 7 mars 1785. Elle restera suédoise jusqu’à sa rétrocession à la France le16 mars 1878.
UNE ÎLE AU STATUT PARTICULIER
À la suite de la loi de départementalisation des Outre-mer de 1946, l'île de Saint-Barthélemy est rattachée administrativement à la Guadeloupe et prend le statut de commune.
Elle le restera jusqu’au 15 juillet 2007, date à laquelle elle accède au statut de Collectivité d’outre-mer dotée de l’autonomie régie par l’article 74 de la Constitution. La Collectivité exerce désormais deux types de compétences :
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Les compétences dévolues par les lois et règlements aux communes, départements et conseils régionaux
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Dix compétences spécifiques qui lui permettent d’édicter ses propres lois. Parmi elles, on trouve, les impôts, droits et taxes et cadastre, l’urbanisme et l’environnement. Depuis 2009, Saint-Barthélemy dispose de son propre code de l'Environnement et n'est plus assujetti au code national.
Au regard de l’Europe, St-Barthélemy possède depuis le 1er janvier 2012 le statut de Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM). De fait, le droit de l’Union n’est pas applicable directement, même si Saint-Barthélemy conserve l’euro comme unité monétaire.
UN PEU D'HISTOIRE ...